Même si la majorité de ces derniers
(85%) reconnaissent le numérique comme prioritaire, plusieurs estiment qu’ils
rencontrent des difficultés pour investir dans ce domaine, comme le manque de
personnel qualifié, les moyens financiers, l’insuffisance du savoir-faire et
les dispositions légales qui sont peu incitatives pour 18% d’entre eux.
La stratégie Maroc Numeric est
«obsolète». C’est en substance ce qu’en pensent 92,7% des chefs d’entreprises
marocains, suite à un sondage effectué par le Centre marocain de conjoncture
(CMC) sur l’économie numérique au Maroc. Selon ces dirigeants, cette stratégie
n’est pas suffisamment en phase pour répondre aux nouvelles exigences de
transformation numérique dans les années à venir. Les sondés ont, par ailleurs,
estimé que les nouvelles technologies de l’information (NTI) constituent un
enjeu important. Un peu plus de 85% des participants les considèrent comme
prioritaires et le reste, soit moins de 15%, les trouve importantes, mais non
prioritaires. Si le numérique est prioritaire pour une grande majorité des
dirigeants marocains, son intégration dans les activités des entreprises reste,
toutefois, différenciée.
Quelque 51% des industriels jugent
qu’il est entièrement incorporé dans leur modèle d’affaires et dans leurs
activités principales, contre presque 44% d’entre eux qui estiment que ces
technologies n’y sont que moyennement intégrées. Le reste des enquêtés, soit un
peu moins de 5%, ont considéré que ces nouveaux outils ne sont que faiblement
utilisés. Concernant l’état d’avancement de la transformation digitale dans
leurs secteurs d’activité, la majorité des responsables d’entreprise (56%)
pensent que leurs entreprises ne sont que moyennement outillées en technologies
de l’information et que leur utilisation est évaluée entre 25% et 50%. Presque
27% des sondés déclarent que ce niveau d’utilisation est assez avancé et le
situe entre 50% et 75%. À peu près 5% seulement le trouve très avancé à un
niveau de 75%.
Enfin, la transformation digitale
reste faible pour 12,2% des enquêtés, soit moins de 25%. Si les entreprises
sont moyennement outillées en NTI, cela est dû à 7 principaux facteurs qui
limitent leurs investissements dans le domaine, Ã savoir le manque de personnel
qualifié (36,1% des sondés), les moyens financiers (27%), l’insuffisance du
savoir-faire (25%), les dispositions légales peu incitatives (17,9%), la
possibilité d’utilisations limitées (12,9%), les frais d’utilisation et de
conseil (10,8%) et le retour sur investissement incertain (12%).