Pire, le journal avance que la
consommation provenant des importations informelles de produits finis atteint
14 milliards de dirhams contre 8 milliards déclarés officiellement à l'import.
Karim Tazi, président de l'Association marocaine de l'industrie textile et de
l'habillement (AMITH) estime dans les colonnes de L’Economiste que les
opérateurs évoluent dans un marché hostile faisant face de nombreuses
contraintes et à une compétitivité déloyale.
L’association estime la perte
d’emplois à 20.000 par an induite par la contrebande et les importations
"low cost". Au total, ce ne sont pas moins de 120.000 postes
supprimés entre 2008 et 2012. Le président de l’AMITH reste convaincu, se
basant sur une étude commanditée auprès d’un cabinet externe comme l’annonce
L’Economiste, que dans de telles conditions «aucun modèle économique de
production locale et de distribution n'est viable».
Il préconise «un changement de
paradigme avec un retour vers une forme de protectionnisme sans pour autant
développer la rente». Même si cette demande est difficilement applicable au
regard des engagements internationaux du Maroc, l'AMITH défend clairement le
recours aux mesures de sauvegarde, d'antidumping, et le développement des
normes nationales. L’association demande également que les importateurs
low-cost s'approvisionnent localement avec la mise en place d'une fiscalité
agressive qui permettrait d'attirer de nouveaux acteurs et des écosystèmes
forts, compétitifs et viables.
Autre requête de taille pour le
secteur, la «compétitivité via la TVA» par le biais d'une baisse du taux
d'imposition de la production locale.